ÉVÈNEMENT => 19 OCTOBRE 2025
Installation de Mgr Pierre-Antoine BOZO
Les textes de la messe
Dimanche 19 octobre 2025
29ème dimanche du Temps Ordinaire
Année C - Couleur liturgique : vert
1ère Lecture : Livre de l'Exode ( 17, 8-13)
Psaume 120
"Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre."
2ème Lecture : 2ème Lettre de Paul à Timothée ( 3, 14. 4, 2)
Évangile : Luc (18, 1-8)
Homélie
Père Mickaël LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral
« En ces jours-là, le peuple d’Israël marchait à travers le désert. »
En ces jours-là le peuple d’Israël avance vers la Terre Promise mais c’est encore de nuit, celle-ci n’est pas encore visible. Et nous savons par ailleurs que le peuple s’impatientera, se découragera souvent jusqu’à récriminer contre Dieu et douter du bien-fondé de cette aventure. En ces jours-là, le désert n’est pas si désert que cela puisqu’il s’y trouve aussi des peuples ennemis qui livrent bataille. La route est non seulement longue mais elle est aussi semée d’embûches. Cette marche à travers le désert, c’est la marche de notre humanité, c’est notre marche à tous. Nous avançons ainsi dans la vie, jour après jour à travers les joies et les peines, à travers les épreuves et les difficultés, et parfois même comme le peuple d’Israël en criant vers Dieu qui nous semble si souvent absent de notre route.
Mais nous savons où nous allons frères et soeurs. Nous n’allons pas à notre perte. Nous n’avançons pas vers le néant. Nous avançons vers une Terre promise, vers la Vie éternelle. Nous sommes faits pour un bonheur véritable, pour une joie profonde. Nous sommes appelés à une plénitude de vie dès aujourd’hui et pas seulement le jour du grand passage. Et ce bonheur, et cette joie, et cette plénitude loin d’être individuelle est à vivre dans une communauté de vie et d’amour. C’est l’invitation que saint Paul adressera à Timothée comme il nous l’adresse ainsi à chacun de nous : « Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé. » (1 Tm 6, 12) Et quel est donc ce bon combat à mener dont saint Paul nous parle ?
Alors que le peuple d’Israël est attaqué par les Amalécites, Moïse étrangement ne se lance pas dans la bataille. Ou plutôt la bataille qu’il va mener est d’un autre ordre. Le combat qu’il mène est celui de la prière persévérante malgré la fatigue et la lassitude. Son cœur être tourné vers Dieu à ce moment précis du combat contre l’ennemi sans se laisser décourager. Cela fait écho pour moi au psaume 17 : « Je t'aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire. Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur, je suis sauvé de tous mes ennemis. Les liens de la mort m'entouraient, le torrent fatal m'épouvantait ; des liens infernaux m'étreignaient : j'étais pris aux pièges de la mort. Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ; vers mon Dieu, je lançai un cri ; de son temple il entend ma voix : mon cri parvient à ses oreilles. » L’arme de victoire c’est Dieu nous rappelle ainsi le psalmiste nous invitant à notre tour, comme Moïse à nous tourner sans cesse vers Dieu notre Père, à tout lui remettre de nos vies, à lui confier nos inquiétudes, nos questionnements, nos décisions à prendre. C’est comme si le Seigneur nous disait toujours : « occupe-toi de Moi, Je m’occuperai de toi. » Ou encore saint Pierre nous invitant à nous décharger sur Dieu de tous nos soucis car lui prendra bien soin de nous. (1P 5,7)
Il s’agit ainsi d’un abandon de soi-même à Dieu mais non pas d’une démission.
Et c’est cela la foi, mes amis. Et c’est une force dans les difficultés. Et c’est un chemin d’espérance. C’est la certitude que le Seigneur nous entend, nous comprend et ne nous laisse pas seuls dans les difficultés et les épreuves. C’est la certitude qu’il est avec nous, comme une citadelle pour nous garder en sécurité. C’est la conviction aussi comme nous le lisons dans la 2eme lecture qu’il s’adresse à nous par sa Parole et que celle-ci est un don merveilleux grâce auquel nous sommes vraiment équipés pour faire toute sorte de bien. Cette Parole a le pouvoir en effet de nous communiquer la sagesse. Le Seigneur veut ainsi que nous ayons une foi très forte et les moyens très humbles pour ne nous appuyer que sur Lui disait Pierre Goursat fondateur de la communauté de l’Emmanuel. Et il ajoutait, « à notre époque, (en ces jours-là) on ne peut tenir le coup que si on suit Jésus. Et si on a la foi et une grâce très forte qu’on demande au Seigneur. Parce que dans les époques difficiles, les époques impossibles, le Seigneur donne des grâces particulières de protection et de force. (…) Il faut demander, en priant ensemble, que le Seigneur nous donne ce don de force. Et le Seigneur ne demande qu’à nous le donner. » Mais justement s’interroge Jésus dans l’Évangile, « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre », trouvera-il cette confiance inébranlable et cette persévérance qui habitaient déjà le cœur de Moïse, trouvera-t-il une communauté unie dans une prière fervente ?
Frères et soeurs, nous comprenons alors combien la prière est indispensable et nécessaire.
Elle doit-être même première dans nos vies et nos communautés et faite avec foi. Et le Seigneur saura la rendre fructueuse ici, dans notre paroisse, dans notre diocèse qui accueille cet après- midi le nouvel évêque, Mgr Pierre Antoine Bozo, qui lui est donné pour le conduire.
Confions son ministère et notre diocèse mais aussi notre paroisse au Seigneur.
« Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre. »
Amen
Père Mickaël,
Méditation
Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur
« Ne baissez pas les bras… » C’est bien la leçon que nous pourrions retenir des textes de ce dimanche. Que ce soit Moïse dans la première lecture, la veuve dans l’Évangile et aussi Timothée dans la deuxième lecture, ils nous montrent que la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Je voudrais commencer par une petite histoire. : C’était au début de mon ministère en 1990 à St Trojan. Dans cette paroisse qui m’était confiée, nous faisions régulièrement des partages de la Parole de Dieu lue le dimanche suivant. Un jour il a été question du texte de la première lecture de ce dimanche (Exode 17,8-13). Il est vrai que dans l’Ancien Testament, les bruits de guerre nous déroutent un peu (voir beaucoup). Moïse a les bras levés, c’est l’attitude de l’homme qui prie. Mais il fatigue et il faut trouver une solution. Devant ce texte, l’ensemble des participants étaient perplexes. Je leur ai dit que parfois dans la vie, je baissais les bras devant les questions, les problèmes. Il y a toujours la tentation de la fuite, de l’abandon. Une personne qui restait toujours silencieuse à ce genre de réunion me dit : « mais Mr l’abbé, si vous avez baissé les bras c’est parce que personne ne vous les a tenus. » Il s’en est suivi un partage sur ce qui nous faisait tenir dans le combat de la vie, de ce qui nous soutenait et comment à notre tour nous étions capables de soutenir nos frères et sœurs dans l’épreuve et dans la diversité de nos vocations.
Pour nous aujourd’hui, un mot : « Combat »
Le Seigneur nous invite :
- A ne pas relâcher notre attention à ne pas baisser les bras.
C’est la vigilance du croyant et de tout homme de bonne volonté. Dieu sait si Moïse a dû être patient avec ce peuple qui ne cessait de râler dans le désert. Ils avaient faim, ils avaient soif, il y avait les serpents… Le regret de la vie en Egypte, des oignons. C’était si bien autrefois… ! - A nous donner les moyens de tenir dans la joie, debout face au Seigneur et au cœur du monde dans une attitude responsable, en homme debout et ne pas s’avachir sur son petit « moi ».
C’est toute la deuxième lecture où Paul invite Timothée à tenir ferme. Il l’invite à proclamer la Parole, à intervenir à temps et à contretemps, dénoncer le mal…encourager toujours avec patience. - A ne pas nous tromper de combat. Le bon combat c’est celui de l’Amour que Dieu veut pour tous et pour chacun qui que nous soyons. Chaque Chrétien est appelé à ce service de l’humanité, service de l’amour. C’est le combat pour plus de paix de justice et de fraternité.
En ce dimanche à la Cathédrale saint Louis de La Rochelle, nous accueillons le Père Pierre-Antoine BOZO, notre Evêque coadjuteur, qui a droit de succession à la fin de la mission du Père Colomb. Ce dernier reste pour l’instant notre Evêque titulaire.
Le dimanche 26 à la cathédrale Saint Pierre de Saintes, le diocèse sera présenté à notre nouveau pasteur.
Nous remercions le Père François JACOLIN d’avoir assuré pendant deux ans l’administration de notre diocèse en même temps que celui de Luçon. Nous prions pour notre Evêque Georges COLOMB afin que justice soit faite le plus rapidement pour le bien de tous et de l’Église.
Nous prions pour le diocèse de Limoges d’où vient le Père BOZO afin que l’Esprit Saint suscite le pasteur dont ce diocèse a besoin.
R. Viens, Esprit de sainteté, Viens, Esprit de lumière,
Viens, Esprit de feu, Viens nous embraser.
Merci de soutenir la mission de l'Église
Vous désirez offrir une ou plusieurs messes pour une intention particulière.
L'ensemble pastoral met à votre disposition le document ci-dessous.
N'hésitez pas à le télécharger et à l'utiliser.
Offrande de messe